Carnet de route de deux apprentis voyageurs

Carnet de route de deux apprentis voyageurs

Quelques photos et anecdotes de notre road trip au Pérou et en Bolivie... (1er Août 2015 - 24 Août 2015)


Jour 1 : arrivée à Lima et premières galères

Publié par PH sur 28 Août 2015, 19:11pm

Catégories : #Carnet de route

Plaza Mayor

Plaza Mayor

La basilique depuis l'hôtel
La basilique depuis l'hôtel

J-4 avant notre arrivée dans la capitale péruvienne : « Mon chat, j’ai réservé l’hôtel pour Lima. Une personne viendra nous chercher à l’aéroport avec une pancarte sur laquelle il y aura mon nom. Je suis trop contente, j’ai toujours rêvé qu’on m’attende à l’aéroport avec une pancarte !!!"

Dimanche 02/08, minuit et quarante-cinq minutes, arrivée à Lima après 19 heures de vol et de correspondance : « Tu le vois mon nom là ? Tu le vois ? Parce que je le vois pas moi mais j’ai pas mes lunettes donc je l’ai peut-être loupé. Dis-moi que je l’ai juste loupé ! ». Chers amis, non, nous n’avons pas loupé la pancarte. Il y en a bien à vous en faire tourner la tête mais aucune avec mon nom. C’est ainsi qu’après seulement quinze minutes passées sur le territoire péruvien, le désespoir nous envahit déjà car, non, nos niveaux d’espagnol respectifs ne nous permettent pas de tenir une conversation téléphonique avec un membre de l’hôtel (si tant est que l’on puisse parler de niveau, notre vocabulaire se limitant à fromage – « queso» - et cave à vins - «bodega»).

Heureusement, il existe toujours des âmes charitables en ce bas-monde et voilà comment, face à nos têtes de merlans frits, une jeune anglaise se dirigera vers nous spontanément (c’est dire si l’on devait avoir l’air complètement perdus) pour proposer de l’aide. Après une brève explication de la situation, elle s’enquiert de téléphoner à l’hôtel. « Le taxi arrive, pas de problème » lancera l’hôtelier. Il arrive oui… Il est 1h40, nous attendons déjà depuis quarante-cinq minutes ou comment comprendre rapidement que les péruviens ont une notion toute relative de la ponctualité [ce qui me rappelle tant nos amis italiens et marocains].

Au final, à 1h45, un péruvien arrive avec la fameuse pancarte (oui, oui, celle avec mon nom. Victoire !). Baraguignage espagnol de notre hôte auquel je crois comprendre qu’il s’est endormi (!) et qu’il doit passer un coup de fil à un ami pour nous conduire à l’hôtel (c’eut été bien trop simple qu’il nous y porte lui-même !).

On nous jettera une demi-heure plus tard dans le van d’un « ami » qui nous conduirea à notre destination : un ravissant petit hôtel avec une terrasse donnant sur la basilique Saint François d’Assise. Il y a même des pans sur la terrasse et point bonus : l’eau de la douche est chaude (ce qui est loin d’être la norme au Pérou) ou comment commencer le séjour dans de bonnes conditions.

4h30 de sommeil et nous nous levons déjà pour découvrir Lima. Il faut dire qu’a 16h30, nous partons déjà pour Arequipa, il ne faut donc pas trop traîner. En préparant ce road-trip, j’avais volontairement prévu de ne passer qu’une demi-journée ici, les avis sur la ville n’étant pas des plus engageants. J’ai bien fait. Ce sera l’endroit que j’ai le moins aimé. La ville est de prime abord assez triste, certainement à cause de la fine bruine qui recouvre la ville en hiver («la guarua») et si polluée que j’ai parfois l’impression de respirer le pétrole à même la pompe à essence (je lirai plus tard que Lima, si elle est la cinquième plus grande ville d’Amérique Latine est aussi l’une des villes les plus polluées du continent). Néanmoins, cela n’empêche pas à la capitale d’être très animée : un vrai concert de klaxons agite les rues, pour le plus grand plaisir de nos oreilles, nous croiserons de nombreux vendeurs en tout genre (« churros, churros ! ») ou encore des cireurs de chaussures un peu partout dans les rues. Lima me fait beaucoup penser à Casablanca au Maroc, deux villes typiques de pays émergents (cette ressemblance sera d’autant plus frappante lorsque nous découvrirons à Lima le quartier huppé de Miraflorès le dernier jour, reflet d’une société qui avance, comme au Maroc, à deux vitesses. Mais je n’en dis pas plus pour l’instant).

Petit détour par la basilique San Francisco d’Assise, par la Plaza Mayor et ses grands palmiers. Nous arpentons les artères principales et, surprise, les magasins sont ouverts le dimanche (!). Il y a de nombreux bâtiments colorés dans Lima (mon préféré étant la casa de la letteratura) ainsi que des immeubles aux balcons de bois coloniaux (que l’on retrouvera ailleurs, héritage des conquistadores espagnols). Un peu plus tard, vers midi, nous assisterons à la relève de la garde devant le Palais du Pérsident : un gros folklore d’une demi-heure (spectacle équestre quotidien où les chevaux font des cercles, se croisent et se recroisent… ou comment dépenser intelligemment l’argent public mais c’est là un avis purement personnel) dont on se lassera au bout de quelques minutes ayant une préoccupation bien plus considérable : MANGER !

La maison de la littérature

La maison de la littérature

Au hasard des rues de Lima

Au hasard des rues de Lima

Après un petit repérage dans le guide du routard (notre meilleur ami de ce séjour), ce sera poisson ! Installés dans un petit resto avec vue sur la colline San Cristobal, Baba s’essaiera au « ceviche » (spécialité péruvienne consistant en du poisson cru coupé en petits morceaux et marinés dans du jus de citron vert avec des piments, il est servi avec des oignons crus, du maïs et des patates douces. Le plat est connu pour ses vertus aphrodisiaques mais ne comptez pas sur moi pour vous dire si cela est vrai !) et moi au « trio de causos » (crevettes, poulpes et crabes). Le tout évidement accompagné d’une bière de maïs (car la Belgique n’a pas le monopole de la bière, le Pérou en produit énormément). Le serveur nous fera tester au passage un dessert, spécialité de Lima mais nous ne comprendrons pas du tout quels sont les ingrédients qui le composent. Pas grave, c’est très bon quand même !

Déjeuner face à la colline San Cristobal

Déjeuner face à la colline San Cristobal

San Cristobal

San Cristobal

Ceviche, trio de causas et bière péruvienne (avec modération bien sûr)

Ceviche, trio de causas et bière péruvienne (avec modération bien sûr)

Petite balade digestive et nous voici en plein milieu d’un défilé pour l’anniversaire de l’indépendance du Pérou : une centaine de personnes en costumes (danseurs et musiciens) qui viennent enflammer le centre de Lima. Nous quittons ainsi la ville sur une bonne note. Et oui, place aux seize heures de bus, direction AREQUIPA.

Jour 1 : arrivée à Lima et premières galères
Fête de l'indépendance à Lima

Fête de l'indépendance à Lima

Fête de l'indépendance à Lima

Fête de l'indépendance à Lima

Fête de l'indépendance à Lima

Fête de l'indépendance à Lima

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