JOUR 14 : La réserve naturelle du Sud Lipez

Aujourd’hui, les paysages traversés sont complètement différents mais non moins impressionnants. Des roches, des dunes de sable, des lagunes et des flamands roses nous attendent !

Petites courses entre les différents 4*4 pour être les premiers sur les lieux, façon Paris-Dakar, le tout sur fond de musique rock, on est bien, bien, bien (nous avons aussi eu droit à la Lambada version flûte de pan, plus exotique). Désert de Siloli et son arbre de pierre, arrivent enfin les premières lagunes. Un régal ! Les paysages sont irréels. C’est absolument incroyable. Inutile de chercher des mots pour décrire cela, il n’y en pas. Regardez plutôt les photos ! Et encore, je pense qu’elles ne reflètent pas assez la magie du lieu.

Après avoir déposé nos affaires à l’hôtel et fait une pause déjeuner, nous nous dirigeons vers la Laguna Colorada, le moment fort de notre journée. L’eau est colorée grâce aux algues que mangent les flamands roses et qui se reflètent avec le soleil. Cela donne une couleur rouge/rosé à la lagune. Ajoutez-y les montagnes qui l’entourent, les flamands roses et les lamas et cela donne une image de carte postale ! Nous y resterons une bonne heure, le temps de contempler ce lieu magnifique et d’immortaliser le moment.

Retour à l’auberge, UNO & bières au programme avant un bon repas chaud qui rendra malade plus d’une personne du groupe au cours de la nuit. Une bonne petite soirée, franche rigolade autour de l’espagnol de Baba et blagues sur les « membres relous de la famille de français » que nous avons retrouvé ici avant la grande épreuve de cette excursion : la nuit à – 10 degrés.

Une nuit à 4500 mètres d’altitude par -10 degrés, vous avez déjà tenté ? Aux grands maux, les grands remèdes. Nous déciderons tous de dormir à deux par lit une place pour se tenir chaud et créer de la chaleur dans la chambre. Doudounes et collants de ski sont de rigueur. J’irai même jusqu’à dormir avec mon bonnet, ce qui me décrédibilisera totalement dans mon rôle de nouvelle nordiste. La nuit fut difficile (avec l’angoisse de devoir me relever par ce froid pour aller faire pipi).

Petit aparté #bonneconscience#amedebobo# : Si ça nous fait plutôt rire de ne nous laver qu’un jour sur deux, voire sur trois (et même sur quatre !) parce que c’est « vacances à la roots », il ne faut pas perdre de vue que les douches gelées, les toilettes sans chasse d’eau et dehors, les grosses marmites à faire chauffer et l’électricité qui ne fonctionne qu’à partir de 19h grâce à un groupe électrogène reste le quotidien des locaux que nous avons rencontré. Je peux vous dire que je me suis trouvé chanceuse de rentrer dans mon petit appartement douaisien qui n’a pourtant rien d’un palace et de pouvoir avoir accès à une douche chaude juste en tournant un bouton dans une salle de bains chauffée ou de faire cuire de la nourriture en deux  temps, trois mouvements sur mes plaques de cuisson. Bref, de quoi vous faire relativiser pas mal de choses!